Lu : Atget : voyages en ville présenté par Alain Gassmann, avec un texte de Roméo Martinez et Alain Pongetoux, publié chez les Éditions du Chêne/Hachette en 1979.

Revenir avec plaisir à Atget parce que son œuvre réserve toujours des surprises, un point de vue inattendu et dense sur une ruelle, une cour, un toit ou des arbres.

Revenir à Atget parce que Martinez et Pongetoux expliquent dans cet ouvrage que le photographe n’était pas seul, que la compagne de sa vie, l’actrice justement nommée Valentine Compagnon, a aussi été la complice des milliers et des milliers de tirages originaux réalisés à partir des négatifs. Ce qui n’est pas banal et qui mériterait d’être souligné plus souvent. Parce qu’ils décrivent comment Atget partait en ville avec une chambre de format 18 x 24 cm montée sur un trépied et avec une vingtaine de plaques à la fois. Que d’enjambées donc avec ce lourd et encombrant équipement pour seulement vingt images !

Revenir à Atget parce que même si les auteurs ne peuvent éviter de soupeser, eux aussi, l’impact d’avoir délaissé sa carrière d’acteur puis de peintre avant qu’il n’embrasse la photographie, ou encore la part de génie dans une œuvre sans prétention, ils reconnaissent l’une des plus grandes forces de ce fin observateur : « parcourir Paris, sa banlieue et, à l’occasion, quelques villes de province, pour rapporter les images du passé à peine dissimulé sous de récents alluvions : c’est avant tout la tâche d’un homme qui ne se laisse pas prendre au seul jeu d’ombres et de lumières, mais qui veut discerner, à travers le temps écoulé, la pérennité des siècles anciens » (page non numérotée).