Lu : 125 portraits : compagnons de l’Ordre du Canada par Harry Palmer (1930- ), avec les textes de Ramon John Hnatyshyn, Martha Langford et Lilly Koltun, et publié par les Archives nationales du Canada en 1992.
Le titre de « Compagnon de l’Ordre du Canada » est une distinction honorifique instituée en 1967, dans la foulée du centenaire de la Confédération, afin de souligner la contribution exceptionnelle à l’échelle internationale de personnes œuvrant dans tous les domaines et provenant de partout au pays. Entre 1984 et 1991, Palmer part à la rencontre des 150 compagnons nommés jusqu’alors et réussit à tirer le portrait de 125 d’entre eux. Il en ressort évidemment un panorama impressionnant de ce que nous sommes et de ceux que nous avons choisi d’honorer. Toutefois, comme l’explique Langford dans son essai : « Despite the so-called ubiquity of photography, to be photographed well remains a privilege and one that many people great or small have missed » (p. 14).
C’est précisément là que les images de Palmer vont plus loin. Elles arrivent non seulement à montrer chacun des récipiendaires sous un jour favorable, mais donnent l’impression de saisir une partie de leur âme, confirmant peut-être ainsi la crainte de certains lors de l’apparition de la photographie au 19e siècle ! En établissant un dialogue entre les sujets et leur environnement familier (comme l’équilibre des tableaux à l’arrière-plan, l’ouverture d’une véranda, la présence rassurante d’une horloge ou encore celle plus énigmatique d’une lampe), Palmer révèle des traits de caractère et met en relief les qualités nécessaires pour exercer tel ou tel métier. Et le plus formidable, c’est que malgré la diversité des personnes et des lieux, il y arrive (presque) à tout coup.







