Proximité

Relu : Inside the box : How workers ended up in cubes – and how they could break free, auteur non identifié, publié dans le numéro du 3 janvier 2015 de The Economist; et relu : When Working From Home Doesn’t Work par Jerry Useem, publié dans le numéro de novembre 2017 de The Atlantic.

Inventés 1968 par Robert Propst, président de la Herman Miller Research Corporation, les cubicules (baptisés « Action Office System ») maximisent le nombre de travailleurs au pied carré tout en donnant l’illusion à chacun d’avoir son propre bureau.

Photo : « Action Office 2 panel height tests », vers 1979, source.

À l’image d’un poulailler industriel, on parle même de « cubicle farm ».

Bande dessinée : « Cylindricals », Joe Dator for The New Yorker, source.

En 1979, IBM dote cinq de ses employés d’ordinateurs à la maison inaugurant du même coup le télétravail. Quatre ans plus tard, ce nombre grimpe à deux mille puis atteint, en 2009, 40% de ses 386 000 employés répartis dans 173 pays. Résultat : des économies de 2 milliards de dollars en frais de location et d’entretien de bâtiments.

Bande dessinée : « Remote Working Cubicle », Phil Johnson for MIT, source.

Quarante ans plus tard, bureaux fermés et aires ouvertes sont toujours au coude à coude, comme l’étaient le travail au bureau et le travail à la maison jusqu’à ce que ce dernier devienne obligatoire il y a trois mois. Le débat reste donc entier. Cependant, au fil du confinement (et comme le résume bien Useem), on se dit que tous les espaces de « coworking » apparus ces dernières années ont probablement saisi un ingrédient essentiel :

« [,,,] other types of work hinge on what might be called “collaborative efficiency”—the speed at which a group successfully solves a problem. And distance seems to drag collaborative efficiency down. Why? The short answer is that collaboration requires communication. And the communications technology offering the fastest, cheapest, and highest-bandwidth connection is—for the moment, anyway—still the office. »

Photo : Crew Collective & Cafe, Montréal, Adrien Williams (photographe) et Henri Cleinge (architecte), source.