Paradoxe

Lu : Jutaku: Japanese Houses par Naomi Pollock publié chez Phaidon en 2015.

Dans l’imaginaire collectif, le Japon est synonyme de respect de la tradition et d’équilibre avec la nature, et ce, même si le pays abrite la plus grande mégalopole du monde.

Pollock explique cependant, dans une introduction limpide et bien tassée, comment la soif de nouveauté rend le marché de la revente quasi inexistant ou, en fait, comment une maison, lorsqu’elle est vendue, est presque automatiquement démolie et remplacée. La valeur vertigineuse du terrain entraîne la subdivision des parcelles en parcelles toujours plus petites ou l’utilisation de toutes les franges disponibles même lorsque l’environnement est moins invitant.

Photo : SN House, 2010, Atelier 5 (architecte), photographe non identifié, source.
Photo : Reflection of Mineral, 2006, Atelier Tekuto (architecte), Makoto Yoshida (photographe), source.

Les solutions inusitées sont donc légion pour contourner les obstacles. Toutefois, alors que les maisons atteignent rarement l’âge de trente ans, l’originalité de la solution prévaut souvent sur la durabilité du bâtiment, voire le confort des occupants.

Photo : House NA, 2011, Sou Fujimoto (architecte), Iwan Baan (photographe), source.
Photo : Rectangle of light, 2007, Jun Igarashi Architects, photographe non identifié, source.

« But this doesn’t shock anyone in Japan [dit Pollock]. In fact, it is quite expected. In a place that is constantly rebuilding, very little is permanent. Sooner or later, most houses in Japan are bound to come down, no matter how weird or wonderful. » (p. 12)

Paradoxe ou sagesse suprême devant le caractère éphémère de presque tout ?