Lu : The Sum of Its Parts (Underhill House, Matinecock, New York | Bates Masi Architects) par Miriam Sitz, publié dans le numéro de juin 2017 d’Architectural Record; vu : le documentaire Tiny : a story about living small par Merete Mueller et Christopher Smith diffusé en 2013; et lu : Nouveaux chalets de montagne par Noëlle Bittner publié aux Éditions Hoëbeke en 2011, et Big Ideas, Small Houses par Ioana Teodorescu paru aux pages 58 et 59 du Canadian Architect de mai 2009.
Alors que nos voisins du sud voient généralement grand, Sitz semble vouloir défier le précepte en citant l’architecte de l’Underhill House : « […] the clients [une famille de quatre] also requested spaces that they would regularly occupy; there would be no formal parlors here. « We dissected the typical residential program and deciphered what they really needed, » says firm partner Paul Masi, who led the design of the 6,300-square-foot project. They use every inch of it » (p. 86).

Devant des résidences aussi tentaculaires, on peut comprendre l’engouement pour la solution inverse, soit les toutes petites maisons (superficie oscillant entre 100 et 300 pieds carrés) dont l’aménagement et les roues les rapprochent d’une roulotte.

sans date, auteur non-identifié, source.
Entre les deux, il y a eu nos multiples camps de chasse, cabanes de pêche, maisons de colonisation et « cabines » pour vacanciers ou automobilistes de passage. Il y a eu, entre 1947 et 1974, les Modèles de petites maisons préparés par des architectes canadiens pour la Société centrale d’hypothèques et de logement (SCHL) proposant des habitations de 850 à 1 800 pieds carrés.

Il y a aussi toutes ces cabanes érigées par des autoconstructeurs ainsi que les tentatives des étudiants du Rural Studio de bricoler des maisons pour moins de 20 000 $.

Puis, il y a ces nouvelles tours qui proposent des appartements de poche où tout se déplie et se replie. Il y a ces quelques manufacturiers de maisons préfabriquées qui se lancent dans la course avec des bâtiments de 400 à 800 pieds carrés. Et il y aura toujours quelques chalets sophistiqués pour ceux qui peuvent habiter avec chic les paysages les plus fabuleux.

Bref, de tout pour tous les goûts et pour toutes les bourses. Fantastique. Cependant, si tous ces bâtiments rivalisent d’ingéniosité pour vivre confortablement dans plus petit, la question de la façon dont on souhaite occuper le territoire semble encore reléguée en périphérie. Et cela, que les maisons soient saupoudrées dans une immensité de plus en plus saucissonnée par les chemins d’accès desservant ces nouvelles forêts d’éoliennes, déposées aux limites de la banlieue et des terres agricoles pour continuer d’étendre les premières toujours un peu plus loin sur les secondes, ou empilées au ras du trottoir jusqu’à des hauteurs vertigineuses. Pourtant…