Vu : le documentaire Everybody Street de Cheryl Dunn (2013) au sujet des photographes de rue Bruce Davidson, Elliott Erwitt, Jill Freedman, Bruce Gilden, Joel Meyerowitz, Rebecca Lepkoff, Mary Ellen Mark, Jeff Mermelstein, Clayton Patterson, Ricky Powell, Jamel Shabazz, Martha Cooper et Boogie.
À l’image de la ville dont ils tentent de saisir la magie ou les effets d’une « volatile proximity of citizens to each other », comme le théorise l’historien de l’art Max Kozloff, tout y est : surtout des hommes blancs, quelques femmes, certains venus d’ailleurs et d’autres nés à Brooklyn ou dans le Lower East Side, quelques-uns ayant quitté un pays en guerre et d’autres une banlieue bien paisible, ceux qui ne prêchent que par la pellicule et les appareils entièrement manuels et les autres qui reconnaissent les avantages du numérique, ceux qui demandent poliment la permission avant d’appuyer sur le déclencheur et les autres qui braquent les gens sous le nez en les éblouissant dans un éclair de flash, ceux qui font preuve d’humilité et les autres dont la tête a du mal à passer dans les cadres de porte, bref certains plutôt détestables et d’autres vraiment très attachants.







Dans tous les cas cependant, on sent énormément de travail pour être au bon endroit au bon moment et qu’une grande partie de la fascination de ces différents photographes pour New York réside, comme le résume Meyerowitz, dans le fait qu’en même temps qu’ils saisissent les multiples facettes de cette ville si particulière, ils approfondissent le sens qu’elle revêt pour eux.