La retouche est sans doute née en même temps que la photographie. Toutefois, le temps semble révolu où un petit coup de pinceau permettait surtout d’atténuer une égratignure sur le négatif ou une poussière apparue au tirage.

De la même façon, les régimes drastiques ont probablement toujours fait partie de l’univers des mannequins et des actrices, ne nous laissant, comme Vanessa, qu’avec de petits paquets d’os toujours plus fragiles. Toutefois, plusieurs poussent maintenant le remodelage jusqu’au lissage de la moindre fossette, pourtant craquante.

Corps et visages sont ainsi complètement retouchés une fois le déclencheur enfoncé : au revoir les pores de peau, les grains de beauté et les taches de rousseur, bonjour les yeux surdimensionnés, les épaules minuscules, l’ombre d’un sein là où il ne peut y en avoir et, à l’inverse, un rayon de lumière gommant le galbe attendu. Ils doivent maintenant être sérieusement « déformés » avant même la prise de vue. Comme s’il n’était plus nécessaire que la fille soit jolie, que le photographe ait l’œil, que la lumière soit magique ou même que tout puisse être «Photoshop-é».
Et pourtant !


