Lu : Québec pour la vie du photographe Roger Côté publié chez Septentrion en 2006.
À l’image des personnages tristounets rassemblés par Côté dans cet ouvrage, les Québécois affichent le plus souvent une mine peu réjouie lorsqu’il s’agit des humeurs de la météo et de l’hiver en particulier. Leur obsession pour la température, sans doute vestige d’une époque où activités et déplacements devaient nécessairement se plier à celle-ci, semble davantage un grand poids que le signe d’une passion pour ce trait distinctif.
Nombreux sont ceux qui pestent contre le froid pétillant, les flocons lourds ou qui vivent dans le déni en refusant d’enfiler une tuque ou en roulant à tombeau ouvert lorsque la chaussée est verglacée. Plusieurs fuient les bancs de neige pour les bancs de sable.
Pourtant, même si tout cela se brouille de plus en plus, le Québec a encore la chance inouïe d’avoir quatre saisons bien distinctes, chacune avec sa personnalité et son rythme bien à elle. Aussi, qu’on le veuille ou non, l’hiver s’en vient et, comme toujours, il sera magnifique.