Lu : Istanbul d’Ara Güler (1928- ) avec un texte d’Orhan Pamuk et publié aux Éditions du Pacifique en 2009.
Comme l’écrit en introduction le grand romancier stambouliote Orhan Pamuk : « Il y a toujours (dans les images prises par son compatriote Ara Güler des années 1940 aux années 1980), sur la ville et les hommes, comme une aura de pauvreté, de délabrement, de vieillissement précoce, de défaite imprévue; mais ses personnages favoris (ceux du photographe), ceux qui bavardent dans les coins, les visages des pêcheurs qui partent à l’aube, les joueurs de cartes dans les cafés, le regard des femmes qui observent la rue devant leur porte entrouverte et les enfants qui courent dans la ville, dégagent un sentiment aigu de vie en train d’être vécue » (p. 18).



Pour que cette vie puisse continuer d’être pleinement vécue, souhaitons que la tentation de dérive autoritaire des uns ou la soif de division et de revanche des autres soient englouties dans les eaux du Bosphore et de la Corne d’Or, et grignotées par tous les poissons qui s’y trouvent encore.
