Lu : Walker Evans, Photographies américaines, avec un essai de Lincoln Kirstein, édition du 75e anniversaire publiée par The Museum of Modern Art en 2012, et Gabor Szilasi, photographies 1954-1996, par David Harris, publié en 1997 chez McGill-Queen’s University Press.
Les images du photographe américain Walker Evans (1903-1975) prises au cours des années 1930 et publiées à la veille de la Seconde Guerre mondiale montrent un équilibre précaire, quasi prémonitoire, comme si bientôt rien ne serait plus pareil.

Les images du photographe d’origine hongroise Gabor Szilasi (1928- ), prises de son arrivée au Québec jusqu’à la veille du nouveau millénaire, montrent elles aussi un moment charnière, cette période où la province conserve encore bien des traditions tout en s’ouvrant à de nouvelles influences qui bouleversent son paysage et son mode de vie.
Si les deux photographes se rejoignent dans un formidable réalisme poétique, Evans demeure appliqué et imperturbable, alors que Szilasi laisse l’humour s’immiscer dans les détails. Comme quoi il est possible de rire tout en ne perdant rien de son sérieux.