Lu : André Kertész : Soixante ans de photographie, 1912-1972 présenté par Nicolas Ducrot et publié aux Éditions du Chêne en 1972; et vu : The Grand Budapest Hotel du réalisateur américain Wes Anderson, sorti en 2014.
Kertész étant d’origine hongroise et The Grand Budapest Hotel suggérant que le film se déroule en Hongrie (il se passe plutôt dans la république fictive de Zubrowka), la comparaison entre l’œuvre photographique du premier et le long métrage d’Anderson pourrait sembler tirée par les cheveux. Pourtant, comme la cascade de moments rocambolesques s’enchainant à un rythme effréné dans le film, de nombreuses images de Kertész contiennent cet instant où tout pourrait basculer, dans un accident ou une folle poursuite.
Ou cet instant, savoureusement suspendu entre deux cavalcades, où des décors à la fois splendides et énigmatiques permettent la magie.
