Lu : « Vivian Maier, Street Photography » de John Maloof publié chez powerHouse Books en 2011 et « Vivian Maier: Out of the Shadows » publié chez CityFiles Press en 2012 par les mêmes auteurs que le superbe ouvrage « Richard Nickel’s Chicago, Photographs of a Lost City », Richard Cahan et Michael Williams.

L’histoire commence à être connue, mais il vaut probablement quand même la peine d’en rappeler brièvement les grandes lignes tant elle est inusitée. Née à New York en 1926 d’une mère française et d’un père autrichien, Vivian Maier a grandi en alternant les séjours en Amérique et en France. À partir de 1951, elle a travaillé comme bonne à New York puis à Chicago, tout en voyageant à Cuba, au Canada et, en 1959, en solo autour du monde. Pendant toutes ces années, Maier a pris des milliers de photos, mais sans que personne n’en voit jamais la couleur, jusqu’à ce que, peu après sa mort, quelqu’un découvre ce trésor lors d’un encan.

Cela donne des images incroyablement attentives aux gens qui l’entourent, aux enfants qu’elle garde, aux inconnus qu’elle croise dans la rue, souvent pris à la volée et de très près, ainsi qu’à mille et un détails du quotidien, tous prétexte à des compositions graphiques étonnantes ou à discourir sans mot dire.

La question de savoir comment Maier considérait son travail et si elle souhaitait qu’il soit un jour diffusé restera toujours un mystère. En même temps, quelle chance que tout cela ne se soit pas retrouvé à la poubelle !