Découvert : la chaîne de vêtements britannique Boden et, surtout, une toute autre façon d’envisager la photographie de mode.
En quoi ces images diffèrent-elles de celles retrouvées dans un catalogue de chez Sears ou des pages du Elle ? Tout d’abord, la lumière est naturelle (plusieurs photographies sont même prises à contre-jour et n’en sont pas moins très réussies), l’arrière plan est simple et évocateur, puis la composition met en valeur à la fois les vêtements et le mannequin. L’effet d’ensemble est assurément très étudié, mais il s’en dégage une impression de simplicité, de spontanéité et de confort.

Une telle approche contraste fortement, par exemple, avec le travail de Leda & St. Jacques. Ces derniers créent souvent de véritables tableaux dans lesquels rien n’est laissé au hasard, où les vêtements et le mannequin semblent surtout un prétexte pour mettre en scène un imaginaire très dense.

Voilà la différence entre une petite robe noire et le vieux chandail si confortable que l’on porte tout le temps, entre une maison aux lignes époustouflantes et consciente de ses effets apparaissant dans Architectural Record…

Et un chalet qui, tout en ayant du style, respire le bonheur.
