Si la mode a ses caprices, il demeure tout de même difficile de s’y retrouver entre l’épilation galopante de ces dernières années et le retour en force des barbes colossales, à la manière d’un autre siècle, devant lesquelles les barbiches qu’arborent les joueurs de hockey pendant les séries éliminatoires paraissent bien pâles et clairsemées.

Difficile également de comprendre ce qui pousse un nombre grandissant de « supermodels » des années 1990, ainsi qu’un éventail d’autres personnalités évoluant dans l’œil des caméras, à recourir aux diverses formes de remodelage du visage désormais complètement banalisées. Et ce, malgré des résultats souvent fort discutables sur leur joli minois.
Pourtant, il suffit de revoir certaines photos de Christy Turlington pour comprendre que la beauté n’a pas besoin d’artifices.

Ou encore les images d’un Peter Lindbergh pour être convaincu que quelques traits bien naturels ici et là, sans fards et agrémentés de quelques cheveux blancs, peuvent être absolument magnifiques.

Quel contraste saisissant entre cette franchise et toutes ses photos de mode devenues une variante du jeu des huit erreurs, tant la correction/déformation des corps y est systématique. Souhaitons que toutes ne succombent pas aux sirènes de fausse jouvence, car des images comme celle-ci perdront simplement toute leur magie.
